bouzouki......

Publié le par BIL XOKOA

 

Nous avons vu précédemment comment le bouzouki a été introduit accidentellement dans la musique irlandaise, quelques mots sur l'instrument originel ( wikipedia)

Le bouzouki est un instrument de musique répandu en Grèce, dont il est souvent considéré comme l'instrument « national » depuis le milieu du XXe siècle. C'est un luth à manche long fretté, de la famille du tambur, cousin du saz turc. Le mot bouzouki dérive du turc bozuk signifiant « cassé » ou « déraciné ».

Des instruments plus ou moins similaires, comme le buzuq arabe, existent dans de nombreux pays des Balkans, de Méditerranée orientale, et généralement dans les pays ayant appartenu au monde ottoman. L'histoire et la généalogie de ces instruments sont souvent sujettes à caution, en raison de considérations nationalistes, et du manque d'intérêt des musicologues anciens pour ces instruments de musique populaire.

L'attitude de certains éléments de la société grecque à son égard a ainsi évolué : considéré (notamment par les milieux nationalistes) comme un instrument d'origine orientale, associé aux réfugiés d'Asie mineure et jugé à ce titre « étranger » à la culture grecque (considérée comme essentiellement occidentale), associé au monde de la criminalité et des bas-fonds en tant qu'instrument du rebetiko, il a eu mauvaise réputation jusqu'au milieu du XXe siècle et son utilisation a parfois été réprimée.

Par la suite, ayant acquis avec le rebetiko et surtout ses dérivés une certaine respectabilité, parfois considéré comme dérivant d'instruments apparentés de la Grèce antique et byzantine (pandouris, tambouras) afin de renier toute influence turque, il est devenu une sorte d' « instrument national » grec, et symbolise souvent la Grèce et sa musique dans la culture populaire occidentale (publicités, disques, décoration de restaurants, etc.).

Récemment, le bouzouki (la plupart du temps plutôt une version modifiée de celui-ci) a été introduit dans la musique traditionnelle irlandaise.

 

Buzuq arabe

Bien que le buzuq soit mentionné par Farabi dès le Xe siècle, il restera toujours un instrument très discret, aujourd'hui rarement rencontré au Moyen-Orient (Syrie, Liban, Palestine et Jordanie) et en Albanie. Rural à l'origine, il est devenu depuis 1960, un instrument citadin, propre à l'exécution de la musique savante arabe et occidentale.

Lutherie

C'est un luth à manche long de 120 cm de long, à caisse piriforme à fond soit plat, soit bombé (monoxyle ou lamellé-collé), au manche fretté de 24 à 26 ligatures amovibles, terminé par un chevillier moderne, où sont montées 2 ou 3 doubles cordes métalliques. Il y a souvent un beau travail de marqueterie.

Jeu

Du fait qu'il soit fretté, il ne se prêtait guère à l'exécution des maqâmat, mais certains interprètes virtuoses n'hésitent pas à s'y aventurer ainsi le Syrien Muhammad 'Abd el-Karîm et les Libanais Mohamed Matar et Issa Hassan. On le joue à l'aide d'un risha, un plectre en plume. C'est l'instrument de prédilection des communautés tsiganes établies en Orient.

Bouzouki grec

Un bouzouki à trois chœurs. Un bouzouki à trois chœurs. Un bouzouki à quatre chœurs. Un bouzouki à quatre chœurs.

Lutherie

Long de 70 cm, il dispose d'un long manche étroit muni de 27 frettes fixes, et d'une caisse piriforme (dont le fond en lamellé-collé est bombé). La rosace est plus ou moins décorée de nacre, le bouzouki traditionnel étant généralement plus sobre. Les cordes sont métalliques et doublées, les chœurs graves étant normalement accordés à l'octave.

Le bouzouki traditionnel (trichordo) compte trois doubles cordes (chœurs) accordées en ré - la - ré. Les 2 chœurs les plus graves sont fréquemment utilisés comme bourdon, la mélodie étant jouée sur le chœur le plus aigu.

À partir du milieu du XXe siècle, accompagnant l'évolution de la musique « populaire » laika, l'utilisation du bouzouki à quatre chœurs (tetrachordo) s'est fortement développée, avec un accordage similaire à celui des quatre cordes les plus aiguës de la guitare: do - fa - la - ré, et souvent ré - sol - si - mi. Ce type d'accordage permet en effet une plus grande virtuosité et est plus adapté à l'harmonie occidentale.

Selon les sources grecques, la genèse de ce bouzouki est due soit à Stathopoulos, vers 1900, qui fut le fondateur de la firme Epiphone, soit à Stefanakis, après la Seconde Guerre mondiale, joueur de banjo qui eut l'idée d'ajouter une quatrième paire de cordes. Le bouzouki à quatre chœurs, électrifié pour pouvoir être amplifié, fut popularisé dans les années 1950, car il permettait un jeu rapide et virtuose, inhabituel jusqu'alors.

Deux vidéos afin d'illustrer le bouzouki grec et arabe, perso j'ai une preference pour Mattar Mohammed


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